Le blog de Moustic

Monsieur Loyal a présenté le programme de la soirée avec l'emphase d'un homme politique qu'il a peut être dû être, habitué à arbitrer et décider pour tous.

L’ artiste choisi par le public est le funambule , il est le  premier à venir sur la piste, il  monta en haut du chapiteau après avoir salué le public. Il va effectuer de la haute voltige et marcher sur un câble tendu entre deux piliers du chapiteau.  Le funambule sur de son art semble à l'aise comme quelqu'un qui a l'habitude d'être au centre des attentions , c'est quelqu'un qui ne semble jamais n'être bien à sa place sauf sur son câble, là où sont installés des objets inattendus , une table et une chaise qu’il devra utiliser, à 5 mètres du sol . Son adresse fait frémir les spectateurs qui tremblent pour lui en un juste retour de sympathie.

Son seul et unique souci est de rester au centre, ne pas fléchir ni à droite ni à gauche comme bien souvent font les amateurs, avoir le pied sur dans ses chaussures bien à sa taille, ne pas y flotter, ne pas y être contraint. C'est tout le travail de l'artiste qui s’exprime ainsi, en souplesse et en facilité , savoir où l'on met les pieds et n'être jamais pris au dépourvu. Après de nombreux allers retours le long de son câble , de face comme de dos, bras chargés ou non, sans le moindre faux pas ni la moindre hésitation l’artiste reste élégant , à la suite d’une sortie de son appareil  en double salto digne d'un médaillé olympique le funambule salue à nouveau les spectateurs.  Le public après avoir retenu son souffle exulte de hourras et applaudit à tout rompre.  Le fil en tremble encore.

Il est 19 heures, le temps de se préparer , et d'aller en famille regarder le spectacle, nous arrivons sur la place de la mairie et de l'école ou est dressé le chapiteau du cirque, il faut passer par la caisse, cette année se sera deux euros, la dernière fois, c'était moins cher, il y a la queue, les spectateurs piaffent d'impatience. Enfin nous pouvons entrer et nous installer , une nouveauté nous surprend , l’orchestre du cirque entame une prestation de musique où chacun joue sa partition, dommage que ce ne sont pas la même pour tous , il y en a un qui improvise. L'ensemble est surprenant , pas désagréable bien que très novateur.

Monsieur Loyal , richement habillé , veste rouge, pantalon noir, chapeau claque entre sur la piste tandis que les derniers spectateurs s’installent et que la cacophonie se calme pour laisser place à un silence attentif.

Alors nous avons droit à un programme ambitieux , qui se présente  comme un véritable  organisateur de nos bons goûts et ainsi, il ouvre le spectacle sous des nouveaux hospices, ouverture vers une démocratie du spectateur qui votera à main levée pour décider de l’ordre du passage des artistes.  Le message est passé sous les applaudissements du public.  

La pluie tombe encore , sur la route défoncée les flaques d'eau cachent les ornières , qu'importe la file de camions et quelques caravanes entrent dans le village et vont s'installer sur la place devant l'école et la mairie. En quelques heures le chapiteau est monté par les artistes , les hommes forts savent utiliser les outils pour monter la toile , heureusement une éclaircie a facilité l'opération. Les femmes installent et aménagent l'intérieur de l'espace créé. Le cirque est enfin arrivé , installé, les enfants attendent avec espoir la première représentation , les artistes se changeront et endosseront leurs habits de paillettes.

Le cirque Petit Sérieux est heureux de vous accueillir ce soir,  clame la camionnette qui circule dans toutes les rues du village. Elle arbore fièrement sur  fond rose des initiales en rouge vif du cirque Petit Sérieux.

Comme tout cirque forain, la ménagerie apporte à la population l´espace d'un instant l'exotisme . Deux lions, deux tigres et trois éléphants feront partie du spectacle. Il semble que le dompteur soit une pointure.

« La sécurité alimentaire et les emplois dans le monde sont en danger, à moins d’une action rapide pour mettre un terme au déclin des pollinisateurs », préviennent des chercheurs de l’université de Reading, au Royaume-Uni, qui ont contribué à un rapport publié lundi 28 novembre dans la revue Nature.

Il y a de quoi être inquiet devant cette situation qui risque de tuer notre société , mais visiblement tout le monde s'en moque , ceux qui sont chargés de nous guider et d'orienter nos politiques n'en ont rien à faire, seuls leurs tous petits calculs de survies présidentielles les intéressent. 

Les uns cherchent à rester au pouvoir alors qu'ils n'en ont pas l'étoffe ni la carrure , de calculs politiques en calculs politiques d'où  rien ne sort de sérieux ni d'intelligent , ce n'était pas la peine de faire d'aussi hautes études pour être aussi nul.

Les autres comptent sur la gloire divine pour se frayer un chemin vers le nirvâna élyséen , en s'attachant à des principes vieux  de plus de 40 ans et en caressant le projet de réduire les déficits que lui même n'a cessé de faire croître, gloire à l'ancien premier ministre devenu l'idole de ceux qui croyaient à l'avenir de celui qu'il a remplacé.

Pourtant , l'heure est grave, laisser faire les marchands de pesticides pour enrichir l'industrie chimique, laisser faire les agriculteurs pour exploiter leurs surfaces en faisant la course au rendement ,   nous mènera tous à la même peine , politiciens ou pas, hommes du peuple ou cadres , l'alimentation ne sera plus assurée et ces messieurs de la haute n'auront que leurs yeux pour pleurer pour les uns, pour les autres que des prières larmoyantes , avec pour seul prétexte, on ne savait pas.