11h00, il fait très chaud, la route est sous un soleil accablant, peu d’ombre. Nous décidons d’aller vers la campagne pour trouver un peu de fraîcheur, au premier croisement rencontré nous bifurquons vers l’intérieur des terres. Max nous précède et s’arrête d’avancer, il gronde et montre les dents. Sans avoir le temps de nous rebrousser chemin, nous voici entouré d’une troupe hétéroclite d’une dizaine d’hommes et de quelques femmes, tous armés de bâtons. Un grand escogriffe s’approche de nous et nous dévisage, les mains sur les hanches il prétend que nous traversons son domaine et que nos devons acquitter le coût du péage, le droit de passage sur ces terres. Il est suivi par un nabot , la mine renfrognée , qui s’intéresse d’un peu trop près à notre carriole. Je descend de ma monture, et je m’adresse à lui.. « bas les pattes » « Mon mais dis donc , pour qui tu te prends ? , en voilà un qui veut mordre la poussière, laissez le moi, les gars !! » me repond l'interessé. Le grand escogriffe, le chef de la bande pour ne pas perdre la face, lui lance, «Vas y Shako , matraques le, pas de merci » Un bond de coté , me voici armé de ma dague et de mon épée, prêt à en découdre et vendre chèrement ma peau et celle de ma tendre Amie. Max gronde de plus en plus fort et menace d’attaquer les brigands le plus proche de nous, lequel recule prudemment et détale. Le minus est armé d’un gourdin et d’un couteau bien effilé. Il commence par sautiller autour de moi, ses gestes et ses sauts sont trop répétitifs, j’arrive à le frapper du plat de mon glaive et je l’envoie valdinguer dans les ronces et les orties bordant le chemin. « Des amateurs ? Pour qui la nouvelle leçon ? » Félicité a pris son arme elle aussi , elle est prête à intervenir si nécessaire, je sens un moment de flottement dans le rang adverse. Le grand escogriffe éclate de rire, « alors, Shako, tu te répands, la sieste est terminée » le reste de la troupe éclate elle aussi de rire, elle n’a plus à notre égard de sentiments belliqueux, notre armement ou notre technique de combat les ont impressionnés. Les voici tous revenus à de meilleurs sentiments. Je tends la main pour aider le dénommé Shako à se relever, tout de même sur mes gardes, ces petits teigneux sont toujours dangereux.