06h30
Il fait très beau, après une excellente nuit de repos, nous descendons dans la salle de restaurant, nous sommes les seuls clients, nous réglons notre note, le but que nous cessons de poursuivre n ‘a pas changé mais ces épisodes à rebondissements nous ont montrés une fois de plus qu’il faut se méfier de la présence de la société humaine quelqu’elle soit. Les temps sont dangereux , le climat de pénurie n’arrange rien, tout se négocie même la durée de la vie.
Dans le hangar où nous avions rangés nos montures, j’ai repéré une carriole de petite taille , je pourrais attacher son timon à la selle de mon Wello et la tirer ainsi. Nous pourrions installer notre Fidèle Max et lui éviter des fatigues inutiles, de plus, nous pourrions de la même façon y déposer nos sacs, cela rendrait la route moins difficile. Marché conclu auprès de la tenancière , j’achète avec mes Euros cette merveille, et nous voici parti sur la grand route à la recherche de notre eldorado.
Nous nous engageons sur une route assez large, vers l’ouest , bien entretenue et très roulante. Nous devrions rencontrer des voyageurs et des colporteurs. Il nous arrive de croiser des personnes montées comme nous sur des wellos, un salut amical au passage fait toujours plaisir. Une humanité naissante, personne n’a visiblement le temps d’entamer un dialogue. Les gens n’ont pas peur de se déplacer et il semble régner un climat de sécurité qui émane de cette voie très passante, de son trafic et du nombre de voyageurs rencontrés. Il y a énormément de personnes comme nous, se déplaçant avec leur maigres biens. Max couché à pat ventre sur le fond de la carriole regarde le paysage. Nous avançons à bonne allure, cette route est un véritable billard, nos efforts sont vite récompensés car , au loin nous distinguons une grande étendue grise et bleue, qui au loin se confond avec le ciel. La mer probablement.