Avner Offer (université d’Oxford) et Gabriel Söderberg (Université d’Uppsala), ont publié le 19 avril dernier (en anglais) un livre à charge contre le prix : “The Nobel Factor” (Princeton University Press). Leur thèse : le prix créé il y a près d’un demi-siècle a été une machine de guerre visant à légitimer le tournant néolibéral des années 70 et 80. Il a facilité le remplacement du vieux modèle social-démocrate par celui de l’économie de marché débridée. (l'Obs)
On pourrait facilement le croire quand on analyse les évolutions des études économiques et les pratiques de nos dirigeants.
Ce virage, porté par Margaret Thatcher en Angleterre et Ronald Reagan aux Etats-Unis, s’est appuyé sur une école de pensée : l’école de Chicago. Le pape de ce courant de pensée était l’économiste monétariste Milton Friedman (Nobel 1976). Ces économistes étaient convaincus que dans l’économie, l’Etat était le problème, jamais la solution. Il fallait donc privatiser tout ce qu’on pouvait, retirer la planche à billets des pattes des gouvernements, réduire les dépenses publiques, déréglementer les marchés…( l'Obs)
On y est encore , le petit peuple en souffre et les riches se frottent les mains à coups d'investissements spéculatifs en quête d'une totale rupture avec le keynésianisme.
La monnaie est devenu un sujet central (il fallait alors combattre l’inflation), puis la finance. Le marché dérégulé est devenu à la mode, avec les effets que l’on sait : insécurité économique et sociale, crises financières, corruption, inégalités, et au final rejet des élites. (l'Obs)
J'ai bien peur que nous ne sortirons pas de ce piège économique qui comprime la grande majorité des peuples au profit de quelques nantis dont une grande partie exercent les pouvoirs politiques. Devenus politiques après avoir fait fortune ou politiques devenus fortunés après quelques mandats. Ainsi va la vie dans nos démocraties.