En dépit de la crise, les riches sont toujours plus riches – même si leur fortune a crû un peu moins vite en 2015 que les années précédentes –, et le nombre de millionnaires continue de progresser. Telles sont, en substance, les conclusions du rapport 2016 sur la richesse mondiale des ménages, publié mardi 7 juin par le Boston Consulting Group (BCG), un cabinet américain de conseil en stratégie.
Ce rapport révèle que « la richesse mondiale privée », c’est-à-dire les actifs financiers des ménages hors immobilier – épargne bancaire (comptes, livrets, etc.), épargne financière (actions, obligations, etc.) et assurances-vie – s’est établie à 167 800 milliards de dollars (147 720 milliards d’euros) en 2015, en hausse de 5,2 % sur un an. C’est moins que la hausse enregistrée en 2014 (+ 7,5 %).
Remercions les libéraux de tous poils et de toutes tendances parmi lesquels nous trouvons des militants de gauche qui se sont égarés sans vraiment savoir où ils mettaient les pieds et qui espèrent peut être devenir riches à force lécher les bottes aux vrais carnassiers de droite.
Le monde est malade, la bêtise a pris le pouvoir dans tous les pays, il suffit de constater la progression des populistes dans toute l'Europe et aux USA, puis la montée plus qu'inquiétante de l' autoritarisme en Turquie. Que penser de l’activité de Russie en Ukraine et en Crimée.
Cette situation favorise la progression des grandes fortunes qui profitent d'une certaine déliquescence des pouvoirs et des contrôles, il suffit de constater comment les paradis fiscaux tirent leurs épingles du jeu, bannis certes mais jamais détruit .
La « richesse offshore » des ménages, c’est-à-dire celle placée hors de leur pays d’origine, soit pour l’essentiel dans des Etats ou territoires offrant des régimes fiscaux avantageux (Royaume-Uni, Suisse, Singapour, Panama, etc.). Le BGC l’estime à 10 000 milliards de dollars en 2015, en hausse de 3 % sur un an, ce qui montre notamment que les paradis fiscaux continuent de bien se porter.
Finalement, les troubles et les incertitudes sont bénéfiques à la richesse, favorisant la concentration de moyens et des biens. La démocratie et la justice seraient elles des freins à la croissance des plus grandes richesses.