Critiqué après les révélations sur la hausse de 29 % son salaire à la tête de la société Radiall, Pierre Gattaz, le patron du Medef, réplique dans le Journal du dimanche et prône la modération salariale pour tous, avec des hausses de salaire « autour de 1 % ».
Il fallait oser insister, et il l' a fait sans retenue , fort de sa notoriété qui va sans doute fondre auprès des syndicats ouvriers et croître auprès des entreprises du secteur privé ce petit Monsieur fait table rase de la honte qui devrait l'envahir. Il reste en droite ligne des théories ultra libérales.
Je ne serais pas surpris de voir ce patron des patrons aller promouvoir très bientôt les idées du projet d´accord de libre échange entre les USA et l´UE , accord qui donnerait aux entreprises le pouvoir d'assigner des états devant un tribunal arbitral pour entraves aux libertés commerciales, faisant fi des lois et des réglementations locales qui empêcheraient la prospérité des entreprises multinationales et ce sans aucune limite d’activités , allant de l'agroalimentaire, en passant par la santé, tout en essayant de balayer toute forme de régulation du secteur bancaire et financier, puis le secteur social, l'action syndicale n'était elle pas une entrave à la liberté de protéger les gains des entreprises. Le scandale des subprimes ne serait qu’une rigolade, la faute en cas de défection ne serait plus imputée à l'organisme bancaire mais bien de la faute de l'investisseur qui n'a pas su identifier l' arnaque que les financiers avaient mise en œuvre .
Le libéralisme à ce niveau est le plus détestable des systèmes politiques et économiques , appliqué ainsi, il finira par bouleverser tous les équilibres mondiaux dans un chaos social.