Cumul d’un mandat et d’une activité de conseil, intervention des lobbies : la réduction des conflits d’intérêts pour les parlementaires est un enjeu clé des projets de moralisation de la vie politique, et un dossier hautement sensible dans une Assemblée nationale où nombre d’élus viennent de la société civile. Environ 10 % des députés et des sénateurs étaient cette année-là rémunérés dans le privé – pour plus de 100 000 euros annuels pour une vingtaine d’entre eux. Cette proportion a augmenté avec l’arrivée massive de députés de La République en marche (LRM) issus de la société civile, dont une quarantaine de chefs d’entreprise et une centaine exerçant une profession libérale (avocat, médecin…).
De plus certains vont entamer des carrières de lobbyistes au profit de leurs entreprises, car certains d'entre eux veulent conserver et pratiquer leurs activités professionnelles en même que leur mandat. Le conflit d'intérêt décrié deviendra permanent , nouvel objectif de ces nouveaux parlementaires de petits pieds.